LA SANTÉ INTÉGRATIVE
La notion de médecine ou plutôt de santé dite intégrative / holistique / globale est toute entière contenue dans la définition que l’OMS donne de la Santé : La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ... /... Tout être humain a le droit et le devoir de participer individuellement et collective- ment à la planification et la mise en œuvre des soins de santé qui lui sont destinés.
(Déclaration d’Alma-Ata sur les soins de santé primaire / sept. 1978)
Pour aller à l’essentiel, la médecine intégrative :
- Associe pour la prise en charge les approches de la médecine conventionnelle et des médecines non conventionnelles / complémentaires / traditionnelles / alternatives / douces...
- Place le patient au centre d’un système de soins coordonnés, pour mettre fin à une forme d’errance médicale et d’isolement préjudiciables à sa santé, notamment dans le cas de pathologies chroniques.
Un mouvement international
Les pratiques de santé intégrative apparaissent en 2008 au Québec et en 2014, le Conseil de l’ordre des médecins américains a reconnu la médecine intégrative comme une spécialité. Elles sont aujourd’hui largement développées en Allemagne, en Belgique et en Suisse, principalement en milieux universitaires (CHU et facultés de médecine) et dans les établissements de santé.
Des réseaux
En France sont clairement identifiés, plusieurs réseaux et initiatives :
- RESSANTI 26 dont la présidente est Patricia Thouvenot, infirmière et psychothérapeute et qui nous aide à cheminer. http://www.ressanti26.org/la-sante-integrative/#sante_integrative
- Le centre Raphaël, le plus important centre de médecine intégrative présidé par le Dr Toledano, cancérologue et radiothérapeute,
- le centre de médecine globale Vitruve à Paris avec le Directeur le Dr Chaboche,
- Le centre de médecine intégrative de l’Hirondelle Bleue créé à l’initiative du Dr Debray, près d’Arras ,
- la plateforme CEPS de l’Université Paul Valéry de Montpellier, fondée et dirigée par le professeur Grégory Ninot qui est également chargé de recherche à l’Institut universitaire du cancer de Montpellier. Les travaux de Grégory Ninot se focalisent sur l’évaluation des programmes de santé intégrative (prévention et soins supports),
- l’IFPPC, Institut Français des Pratiques Psycho-Corporelles, avec Isabelle Célestin Lhopiteau (professeur de plusieurs DU à la faculté de médecine Paris X), créatrice de Health United qui travaille à la labellisation des structures de médecines complémentaires,
- Alliés Santé : Association de patients,
- Des centres ressources tels que ceux de Lyon et Annecy. - Et bien d’autres ...
Ce qui nous réunit au sein de ce collectif
- Organiser des moments d’échanges, soit autour d’une pratique, en permettant de confronter les approches des différents praticiens de cette discipline et de les faire connaître aux autres praticiens présents (exemple : soirées sur la naturopathie, la sophrologie,l’acupuncture...), soit autour d’une pathologie, permettant d’appréhender les différents modes d’approches thérapeutiques complémentaires possibles.
- Identifier sur le Territoire 52 / 21 des praticiens de médecine complémentaire et des médecins conventionnels désireux de travailler ensemble en plaçant le patient au centre d’un système de soins coordonnés dont il rester le pivot.
- Nous mettre en réseau avec les acteurs et les initiatives de santé intégrative identifiés en France et à l’étranger.
- Proposer des stages / séjours intégrant les approches soins / art et nature.
- Et qui sait... un jour... dans bien longtemps... voir émerger sur ce territoire préservé qu’est le Parc national de Forêts, entre deux grands CHU que sont Dijon et Nancy, un espace / une plateforme de santé intégrative tourné, tant vers les parcours de soins coordonnés de pathologies lourdes et / ou chroniques, que vers des démarches de santé préventive combinant Soins / Art et nature.
Les obstacles
Difficultés, ici comme ailleurs :
- Le peu d’intérêt porté par la plupart des médecins conventionnels aux pratiques de soins complémentaires, en partie lié à l’ absence de formation et d’information sur ces pratiques dans le cursus des études médicales.
- L’hétérogénéité de la qualité des pratiques de soins complémentaires et le maquis / le morcellement de cette offre dont il convient de préciser les niveaux de compétence.
- Le manque de communication entre les différents acteurs du soin dans la prise en charge des patients.
- Le coût des soins complémentaires non remboursés par la sécurité sociale.
- Une faible mobilisation des élus sur ce sujet, face à des ARS peu enclines le prendre à bras le corps.
Les atouts
- Une demande importante et un recours fréquent à l’initiative des patients aux pratiques complémentaires.
- Une opportunité pour les médecins conventionnels, en nombre insuffisant sur le territoire, de proposer à leurs patients une prise en charge coordonnée en santé Intégrative et de les orienter vers une offre de soins complémentaires adaptée à leurs besoins, et rapide d’accès en raison du grand nombre de praticiens complémentaires.
- Un territoire d’exception préservé avec un Parc national alliant qualité de l’offre nature et de l’offre artistique.
- Un intérêt et une implication notables des mutuelles complémentaires
- Une avancée rapide des modes de validation des structures de soins complémentaires
- L’existence d’une charte éthique “ Engagement de Berlin” de 2017 à laquelle doivent adhérer les praticiens en santé intégrative.
- Une demande sociale croissante : 60% des patients de médecine conventionnelle ont recours aux médecines complémentaires
- Un «marché» en expansion.
Voilà présentée l’ébauche d’un projet qui deviendra un jour une évidence car il s’agit de passer d’une médecine centrée sur la maladie à une médecine centrée sur l’individu et sur son projet de vie.
La prochaine étape consistera pour le groupe à se doter d’un statut juridique et à poursuivre sa mise en réseau.
Médecine conventionnelle / Médecine complémentaire
Médecine conventionnelle (ministère de la Santé)
Elle s’appuie sur des traitements qui ont obtenu une validation scientifique soit pas des essais cliniques, soit parce qu’ils bénéficient d’un consensus professionnel fort obtenu avec l’accord et l’expérience de la majorité des profes- sionnels de la discipline concernée, au terme de plusieurs années.
Médecine traditionnelle / complémentaire / alternative (OMS) :
Se rapporte aux pratiques, méthodes, savoirs et croyances en matière de santé qui impliquent l’usage à des fins médicales de plantes, de parties d’animaux et de minéraux, de thérapies spirituelles, de techniques et d’exercice manuels séparément ou en association - pour soigner, diagnostiquer, prévenir les maladies ou préserver la santé.